Dijon : une invitation à l’évasion

Le trio dijonnais Kubilaï a proposé un répertoire électro, trip-hop et musique orientale à de nombreux spectateurs.

Par Aurélien Tournier – 28 août 2014 à 05:00 – Temps de lecture : 2 min

Ludovic Jobert, Ylann Kalim et Pierre-Hervé Angilbert forment le groupe Kubilaï. Photo A. T.

Non, vraiment, on ne s’attendait pas à pareil répertoire dans un lieu aussi chargé d’histoire. La cour arrière de l’hôtel de Vogüé, en plein cœur de la ville, a accueilli le groupe Kubilaï. Un trio original dont la musique traditionnelle, teintée de trip-hop et d’électro, invite à l’évasion.

On dit souvent que les rencontres et les histoires de chacun construisent un individu. Kubilaï en est un exemple parfait. Ylann Kalim a grandi dans les contreforts de l’Atlas en Algérie, avant de rejoindre la Bourgogne et, depuis peu, la Bretagne. Ses compositions transpirent dès lors l’ensemble de ces paysages. Elles se veulent être également une invitation à la découverte de l’autre. « Il s’agit de la musique de la rencontre. Il faut aller vers l’autre, s’enrichir de lui. J’espère aussi casser les codes et ne pas rester sur des acquis. Chaque culture est intéressante », explique-t-il.

Ylann Kalim écrit. Il chante aussi. Mais ce sont ses amis, Ludovic Jobert aux percussions et Pierre-Hervé Angilbert à la clarinette et aux claviers qui s’occupent du reste. Leurs arrangements n’enlèvent pour autant en rien la majesté et le caractère si singulier des compositions proposées.

Pendant un peu plus d’une heure, les nombreux spectateurs ont ainsi été imprégnés de nombreuses cultures et traditions. Et lorsque leur regard ne se dirigeait pas vers les artistes, il se reposait volontiers sur l’environnement qui l’entourait. « C’est vraiment un cadre magnifique. Une vraie valeur ajoutée », commente Ylann Kalim.

Le second album du groupe est en préparation. Le public a ainsi pu, sans le savoir, en écouter en primeur quelques extraits. Il en aurait presque redemandé.